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De l'utilité des cours particuliers

Le 12/04/2022

Coefficient de l'épreuve écrite de français au baccalauréat général : 5.
Date de l'épreuve : 16 juin 2022.
Pour pouvoir rédiger une bonne dissertation ou un bon commentaire, il faut avoir un bon plan.
Pour savoir faire un bon plan, il ne faut qu'un peu d'entraînement. Selon les besoins, trois à dix heures de cours particuliers peuvent tout changer (si l'élève a travaillé dans l'année, et si ce qui manque, c'est justement cette habitude de faire un plan de devoir sur des sujets d'annales).

Même en dehors du travail...

Le 05/04/2022

Les fautes d'orthographe nuisent au travail et dans la recherche d'emploi, c'est un fait admis...
Mais il semblerait qu'elles nuisent aussi en-dehors d'un contexte professionnel. Savoir écrire sans trop de fautes est le signe d'une sorte de savoir-vivre, dont l'absence peut nuire dans un contexte tout autre que professionnel. 
Récemment, un article d'un grand quotidien national sur les sites de rencontre faisait état de l'importance d'une orthographe correcte pour mener à bien une rencontre amoureuse... Faire trop de fautes nuit aussi dans ce contexte  !
L'orthographe est de plus en plus négligée par l'Éducation nationale, du fait des consignes données par des pédagogistes fous, pour qui élèves et professeurs ne sont que des cobayes pour leurs expériences, et par des idéologues qui ne jurent que par un nivellement par le bas... tant qu'il ne s'applique pas à leur chère progéniture, gardée soigneusement à l'abri de tous ces délires ! Car ceux qui en ont les moyens s'efforcent  de permettre à leurs rejetons de maîtriser les règles du français correct, comme celles de la politesse et du savoir-vivre... et la connaissance de l'orthographe devient ainsi un marqueur social, dont l'ignorance peut vous nuire dans tous les domaines.

 

« La bienveillance » et la réalité

Le 28/03/2022

Sous le couvert d’une fausse «  bienveillance », l’Éducation nationale  a souvent abandonné toute exigence intellectuelle, au moins dans certains lieux.  Bienveillance qui n’est en réalité qu’un mépris déguisé : en réalité, on postule dès le départ que certains n’arriveront jamais à apprendre, alors, on ne fait rien pour leur apprendre efficacement, réellement, ce dont ils sont par trop éloignés...
Sous prétexte de ne pas brimer de pauvres enfants de milieu social défavorisé, on évite de se montrer trop rigoureux avec eux. C’est bien, certes, de se montrer positif et encourageant. Mais quand il s’agit de renoncer à voir grand pour les élèves, à leur enseigner ce qui se fait dans les établissements de centre-ville, sous prétexte de se mettre à leur portée, quand la bienveillance devient laxisme et mépris, quand elle postule que, dans la vie, ces enfants n’auront pas besoin de savoir grand chose de toute manière... elle les prépare bien mal à la réalité du monde.

 

Criminelle « bienveillance »

Le 22/03/2022

Vous avez une dent contre l’école ? 
Moi aussi. Pas la même, peut-être. Moi, j’ai une dent contre l’Éducation nationale et son manque d'exigence rebaptisé « bienveillance ».
« Comment faites-vous pour que vos élèves aient d’aussi bonnes notes en orthographe ?, demandai-je, jeune prof avide de conseils, à des collègues expérimentés. Les miens ont des notes catastrophiques en dictée, malgré mes explications. » Eh, bien ! il paraît que c’est moi qui suis trop exigeante. 
De toute manière, à quoi bon ? Il faut obéir à ceux qui font les programmes... et éviter les problèmes.
Et puis, ces jeunes découvriront bien à temps la dureté de la vie, hein, quand les recruteurs jetteront à la poubelle leurs CV truffés de fautes.
Après, il faut apprendre à des adultes ce qu’ils auraient dû apprendre plus tôt. Mais ce n’est pas à eux d’avoir honte de ne pas le savoir encore. On leur a fait croire que l’orthographe, c’était juste décoratif.

 

Parlons grec

Le 14/03/2022

Faut-il écrire pose ou pause ?
Parlons un peu latin  et grec...
Grec d’abord : παύειν (pauein) : cesser, arrêter. De là vient la παῦσις (pausis) : action de cesser, d’arrêter.
Latin ensuite : ponere : poser, mettre en place, de là posare : bien mettre en place, mettre en place en insistant... et qui a donné le français « poser ». De là la « pose » (de votre parquet par un artisan...).
Alors, quand vous vous arrêtez un peu pour boire un café, vous faites une « pose » ou une « pause » ? 
 

 

Apprendre à dire...

Le 08/03/2022

«  Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement

Et les mots pour le dire arrivent aisément » (Boileau, « Art poétique », I, vv. 153-154)

Certes, les différents générateurs de langues de bois et de propos absurdes en témoignent : l'emploi d'un discours abscons est souvent le voile qui couvre, non pas une pensée complexe, mais le vide total de la pensée. Se perdre en mille et une circonlocutions, c'est le signe que l'on ne sait, en fait, ni ce que l'on dit, ni ce que l'on veut dire.

Quand on n'a pas d'idée, on n'a donc pas les mots... pour ne rien dire. 

Mais la réciproque est vraie : quand on n'a pas les mots pour formuler une idée, celle-ci a bien du mal à faire son chemin...

En revanche, on pourrait objecter à Boileau que certains font l'expérience de n'avoir « pas les mots » pour exprimer ce qu'il voudraient dire... Parce que les mots leur manquent sous l'effet de l'émotion, parce que les mots leur semblent trop usés, passés, parce qu'ils ont perdu de leur vigueur à force  d'être employés à tort et à travers...

...ou encore, simplement, parce qu'il leur manque la connaissance de langue et de sa puissance. Savoir exprimer ce que l'on veut dire suppose une maîtrise de la langue que tous n'ont pas... pas encore, pas assez... parce que cela s'apprend, et que, quand on apprend beaucoup de chosee, on a peut-être négligé d'apprendre les subtilités de la langue. Et l'on doit maintenant rédiger un mémoire, un article, ou une lettre, et c'est important, mais... comment faire ?

Cela s'apprend... et il n'est jamais trop tard !

 

Apprendre à comprendre

Le 01/03/2022

« Le latin et le grec ne se parlent plus ; et de là vient, en partie du moins, leur valeur formatrice. » (J. de Romilly, Lettre aux parents sur les choix scolaires).

Ce paradoxe souligne une des forces de l’apprentissage des langues anciennes : si elles sont utiles pour comprendre le français, c'est parce qu'elles forcent celui qui les étudie à ne pas se contenter d'un à peu près. Pour traduire, on ne peut se contenter de comprendre à peu près ce dont il est question, et de sauter par-dessus la phrase un peu obscure...

On ne peut plus lire, et penser qu'on a compris, ou à peu près, et que cela suffira. Il faut lire, relire, faire attention à la construction. On apprend à lire de manière méticuleuse. On apprend à se concentrer sur ce qu’on lit, à faire attention à la construction de la phrase. On apprend à prendre le temps de comprendre. De comprendre à fond.

On apprend à ne pas se contenter de notions grammaticales floues.  

Tout ce qui manque pour bien comprendre un texte français, pour bien le lire... quelle gymnastique de l’esprit !

 

"Vous n'êtes pas sûr de votre orthographe ?"

Le 22/02/2022

« Julien trouva que le marquis avait l’air de s’ennuyer.

Vers le second service, il dit à son fils : Norbert, je te demande tes bontés pour M. Julien Sorel, que je viens de prendre à mon état-major, et dont je prétends faire un homme, si cella se peut.

— C’est mon secrétaire, dit le marquis à son voisin, et il écrit cela avec deux ll.

Tout le monde regarda Julien, qui fit une inclination de tête un peu trop marquée à Norbert ; mais en général on fut content de son regard.

Il fallait que le marquis eût parlé du genre d’éducation que Julien avait reçue, car un des convives l’attaqua sur Horace : C’est précisément en parlant d’Horace, que j’ai réussi auprès de l’évêque de Besançon, se dit Julien, apparemment qu’ils ne connaissent que cet auteur. À partir de cet instant il fut maître de lui.  » (Sthendahl, Le Rouge et le Noir)

Moralité: comme Julien Sorel, on peut être très intelligent et cultivé, sans être « sûr de [son] orthographe ». Mais pour éviter de voir votre patron se moquer de vous, faites une formation !